Adapter son langage et ses modes de communication
Les difficultés de communication sont l’un des principaux obstacles à l’accès aux services de santé et services sociaux. De plus, certains services du RSSS* québécois n’existaient pas au pays d’origine et les hommes peuvent donc ignorer quels sont le rôle et mandat des professionnels, ainsi que les services disponibles. À cela s’ajoute le fait que certains sujets, notamment ce qui a trait à la santé mentale, peuvent être peu connus ou tabous. Les hommes immigrants peuvent avoir peur de la stigmatisation qui y est associée. D’autres sujets sont sensibles (notamment l’éducation des enfants, les soins aux aînés) et peuvent être sources d’incompréhension et de confrontation de valeurs.
Afin de pallier les difficultés de communication, intervenir avec un interprète professionnel est une pratique à adopter car elle permet de s’assurer d’une bonne communication et de la compréhension des situations vécues par l’homme immigrant, d’une part, et par l’intervenant.e, d’autre part.
Il importe également de prendre le temps d’expliquer ce qu’est le RSSS, le rôle des différents professionnels, les services offerts, les possibilités de traitement ainsi que de questionner les attentes de l’homme face à ceux-ci.
Finalement, étant donné cette méconnaissance du RSSS et les possibilités de choc des valeurs en lien avec les sujets sensibles, il faut s’assurer de bien expliquer, de s’interroger sur le vocabulaire utilisé et de l’adapter pour favoriser la communication.
Aller plus loin
Témoignage
NOUVEAU! Visionnez ce témoignage vidéo d’un homme immigrant qui parle de son contact avec le RSSS.
Réflexion
Afin d’adapter son langage et la communication, réfléchir à ces questions :
- Comment suis-je perçu.e comme intervenant.e?
- Comment expliquer mon rôle et mon mandat, mes responsabilités et mes limites?
- Que pense mon client des traitements prônés dans le réseau, des conceptions de la maladie physique ou mentale véhiculés et qui teintent les interventions subséquentes?
Discuter en équipe
Afin d’adapter son langage et la communication, discuter ensemble :
- Quels sont les sujets sensibles dans notre programme ou service?
- À quels mots devons-nous porter attention, quels termes devons-nous choisir autrement, devons-nous éviter?
- Pouvons-nous adapter les protocoles ou les expliquer d’une autre façon?